Ah ! à présent, me v’là tout à fait heureuse (Bertrand l’embrasse). Encore…
Toujours…
On a frappé… tiens, déjà grand jour… c’est Bernard qui rentre, sans doute.(Allant ouvrir et apercevant Marguerite.) Non… c’n’est pas lui… (Avec tristesse.) Bonjour, Marguerite, bonjour…
Elle le dépose en entrant.
Bonjour, Marie… Comment que ça va. ma bonne ?
Bien, très bien, merci…
Bien ?… Hum ! c’n’est pas ce que dit ton visage… les yeux rouges, l’air fatigué, et cette chandelle qui brûle à huit heures du matin !… Marie, t’as encore passé la nuit à travailler…
Moi ! du tout, tu te trompes… (Éteignant la chandelle, et la mettant sur la cheminée.) Je l’avais allumée., pour faire du feu…
Et tu l’éteins parce que t’aperçois que tu n’as rien à brûler, n’est-ce pas ? Et moi qui venais te demander d’la braise.
Oh ! j’vais descendre ! il faut que j’aille chez la fruitière, chez l’boulanger… (Elle va pour sortir.) Mais j’ai peur que mon enfant ne se réveille pas…
La fruitière ne te fera plus crédit, le boulanger m’a