Page:Lara - Contribution de la Guadeloupe à la pensée française, 1936.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

SAINT-AURÈLE POIRIÉ


Né à Antigue,
le 22 décembre 1795.
Décédé à Sainte-Rose,
le 22 février 1855.



Quoique né dans une île anglaise où la tourmente révolutionnaire avait exilé ses parents, Saint-Aurèle Poirié a sa place dans cette anthologie. D’ailleurs, la paix ; rétablie, il revint tout jeune à la Guadeloupe. Envoyé en France pour y faire ses études classiques, il resta au collège de Juilly de 1806 à 1814. Ses études terminées, Saint-Aurèle Poirié retourna à la Guadeloupe où ses parents possédaient à Sainte-Rose de grandes propriétés.

C’est en 1826 qu’il fit paraître à Paris son premier recueil de poésies sous le titre de Veillées Françaises.

L’année suivante, il fit éditer chez Dupont, le Flibustier, poème en trois chants.

En 1833, il publia Cyprès et Palmistes. « On y trouve, dit un écrivain, des pensées élevées dignes de lord Byron, de Chateaubriand, ou de Lamartine. »

Entre temps, Saint-Aurèle Poirié fit insérer plusieurs poésies dans les journaux de l’époque, la Gazette Officielle de la Guadeloupe, le Courrier de la Guadeloupe, etc.

C’est en 1850 que Saint-Aurèle Poirié édita à Paris son dernier recueil de poésies : les Veillées du Tropique.

Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1847, le poète ne s’était pas désintéressé des choses publiques de son pays : adjoint au maire, membre du Conseil colonial de la Guadeloupe, il avait publié, en 1832, le Droit des colonies françaises à une représentation réelle, De la nécessité d’une diminution sur la taxe des sucres des colonies françaises. Il avait encore fait paraître une autre brochure, en 1833, traitant de la Loi transitoire sur les sucres. De quelques considérations sur le commerce, l’industrie