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220 CONTRIBUTION DE LA GUADELOUPE représenter, sur différentes scènes parisiennes : Pierrot Scep- tique, un acte, en collaboration avec Huysmans ; l’Empereur Das- soucy, trois actes en vers, repris en avril 1920 par l’Odéon  ; Jacques Damour, en collaboration avec Emile Zola ; Esther Bran- dis, en trois actes; la Mort du duc d’Enghien, en trois actes ; la Menteuse, en collaboration avec Alphonse Daudet ; Deux Patries, quatre actes ; Amour, en trois actes ; l’Argent d’autrui, cinq actes ; la Petite Paroisse, en quatre actes, en collaboration avec Alphonse Daudet. Il a donné, au théâtre de l’Odéon, Reines de Rois, pièce historique, en cinq actes. A l’occasion du cinquantenaire des Soirées de Médan, le 12 avril 1930, la Comédie-Française a donné une « matinée poétique », consacrée aux œuvres des auteurs des Soirées : Zola, Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Hennique, Henry Céard et Paul Alexis. Vers la même époque, l’Odéon a repris Jacques Damour, de Léon Hennique, le seul survivant du « bataillon sacré de Médan», comme a dit Melchior de Voguë, en décembre 1906. dans le discours de réception de Maurice Barrès à l’Académie française. En novembre 1928, les noces d’or littéraires de Léon Henni- que ont été célébrées à Paris. Nous empruntons à l’Intransigeant, (n° du 30 novembre 1928), ce court compte-rendu du banquet offert, en cette circonstance, à notre compatriote : « Autour de M. Léon Hennique et du président de la société, M. Lucien Descaves, s’étaient réunis MM. l’abbé Mugnier, Pol Neveux, Pierre Galichet, Pierre Lièvre, Georges Le Cardonnel, Léon Deffoux, Pierre Dufay, René Dumesnil, Charles Jouas, René Millaud, André Thérive, Emile Zavie. « Pas de discours ; on sait qu’ils sont proscrits de ces réunions tout intimes. Mais on n’a pas manqué de rappeler, dans les ami- caux propos échangés autour de la table, que M. Léon Hennique est le plus ancien des amis littéraires de J.- K. Huysmans {ils se rencontrèrent en 1877), et que la Dévouée, son premier roman, parut en novembre 1878, c’est-à -dire il y a exactement cinquante ans. « On a peine à se persuader, lorsqu’on écoute M. Hennique évoquer d’une voix claire ses souvenirs littéraires, que ce der- nier représentant des Soirées de Médan a aujourd’hui, 77 ans. C’est lui qui proposa à Zola, Maupassant, Huysmans, Céard et Alexis de grouper leurs noms dans le recueil de nouvelles qui parut sous ce titre, le 17 avril 1880 et constitua un des grands événements du naturalisme français ». Devons-nous dire que chaque roman, chaque pièce de Léon Hennique a soulevé dans la presse des batailles littéraires hono-