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GERMAIN LÉONARD

Né à Basse-Terre.
le 16 mars 1744.
Décédé à Nantes,
le 26 janvier 1793.




Après avoir fait ses études en France, il servit dans la diplomatie et la magistrature : Léonard fut secrétaire de la légation et chargé d’affaires de France à Liège, pendant dix années (1773-1783) ; puis, en 1787, il se rendit à la Guadeloupe avec le titre de lieutenant-général de l’amirauté et de vice-sénéchal.

A 18 ans, Germain Léonard publia un petit poème religieux que couronna l’Académie de Rouen, et, en 1766, il fit paraître, à Paris et à Londres, les Idylles Morales. Il publia plusieurs idylles dans l’Almanach des Muses. En 1771, il édita les Poésies Pastorales. En 1775, il livra au public un nouveau recueil avec gravures, intitulé : Idylles et Poèmes Champêtres. En 1787, il réunit toutes ses œuvres en deux volumes.

Germain Léonard a encore publié : Discours sur Dieu, le Temple de Gnide, l’Amour, les Saisons, poème en quatre chants, etc.

Il écrivit aussi des romans, notamment Alexis, la Nouvelle Clémentine, les Lettres de deux amants, ce dernier traduit en anglais et en italien fut réédité en 1783, 1795, 1798 et 1825. Il a aussi laissé un Voyage aux Antilles, plein d’observations curieuses sur la Guadeloupe au XVIIIe siècle.

Germain Léonard, en congé en France, se disposait à regagner son poste de magistrat à la Guadeloupe, quand, rendu à Nantes, il mourut le jour même où il devait s’embarquer, le 26 janvier 1793. Il avait quarante-huit ans.

Il existe beaucoup d’éditions des œuvres de Léonard ; la seule complète est celle qui a été publiée en 1798, 3 vol. in-, par son neveu Campenon dont nous parlons ailleurs.