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GERMAIN CASSE




Né à Pointe-à-Pitre,
le 23 septembre 1837.
Décédé à Avignon (Vaucluse),
le 8 décembre 1900.



Sorti de l’école de Sorrèze, il faisait son droit à Paris quand, dit le Dictionnaire de Biographie-Contemporainee, à la suite d’un discours prononcé par lui au fameux Congrès des Etudiants, tenu à Liège en 1865, et qui fit tant de bruit, il fut exclu de toutes les Facultés de France. "Son tempérament révolutionnaire, dit Pierre et Paul {M. Huc de la Dépêche de Toulouse), dans les Hommes d’Aujourd’hui, son esprit d’indépendance, son amour de la liberté, sa conscience que l’éducation cléricale n’avait pu entamer, ses sentiments de justice l’amenèrent à chercher l’affranchissement dans la République et la libre-pensée."

Il collabora, sous l’Empire, aux journaux avancés, comme le Réveil de Delescluze. La Marseillaise est fondée par Henri Rochefort. Germain Casse y collabore, est arrêté avec toute la rédaction et envoyé à la Santé où il reste un mois. Un manifeste qu’il signa contre le plébiscite qui devait faire la guerre lui valut une condamnation à trois mois de prison. Il purgeait sa peine à Reauvais, quand la République, proclamée le 4 septembre 1871, lui donna sa liberté.

Germain Casse s’était affilié à la Première Internationale et, poursuivi, malgré une énergique défense qu’il présenta pour lui et ses co-accusés, il fut condamné : avec l’amende et la prison, il perdit ses droits civils pendant un an.

Entre-temps, il avait fondé plusieurs journaux, la Jeune France, où Louise Michel coudoyait Isambert, pour laquelle il fut condamné, malgré une belle défense de Jules Grévy qui fut plus tard président de la République, le Travail qui, après neuf numéros, tomba sous les amendes et la prison et valut un mois de détention à Germain Casse.