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CONTRIBUTION DE LA GUADELOUPE

Un dessin à l’encre de Chine : le Songe de Lucien, qui se trouve au Musée de Besançon. — Et des études, telles que : la Mort de César ; la Défaite de Maxence par Constantin ; etc.

Lethière exposa aux Salons de 1793, 95, 98, 99, 1801, 06, 08, 12, 47, 19. 22, 24 et 1831.

Dans son Guide de l’École nationale des Beaux-Arts, l’érudit M. Mûntz dit : "Guillon Lethière (1760-1832). — Trois études pour la Mort de Virginie. La deuxième (plume et bistre) reproduit entièrement la première, qui est à la plume. La troisième est au crayon noir. — Legs Gatteaux…

"Buste, plâtre. — Don de Mlle Garnier ».

Ces œuvres, dont parle M. Mûntz, se trouvent aux Beaux-Arts, dans la salle V. Schoelcher.

Lethière était grand, fort, large des épaules et de la poitrine ; tête expressive, qu’ornèrent plus tard des cheveux blancs.

Lethière mourut à Paris, le 21 avril 1832, dans sa 73e année, laissant à la peinture un nom illustre. La Guadeloupe, son pays natal, en est fière. Voici l’appréciation de divers auteurs sur notre peintre :

"Enthousiaste de son art, dit la Biographie des Contemporains, et naturellement désintéressé, M. Lethière s’est occupé de travaux plus utiles pour la gloire que pour sa fortune, et il a plutôt recherché des amis qui l’honoraient que des protecteurs qui pouvaient l’enrichir."

M. Quatremère de Quincy, secrétaire perpétuel de l’Académie Royale des Beaux-Arts à l’Institut, dit dans sa Notice historique sur la vie et les ouvrages de M. Lethière : "Ce fut un de ces talents que la nature produit indépendamment des circonstances, comme propres à ces grands travaux, qui demandent un génie fécond, une capacité d’exécution proportionnée, et une facilité susceptible de satisfaire aux exigences de l’imagination".