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PIERRE MAUREL-DUPEYRÉ




Né au Moule,
en 1818.
Décédé à Paris,
le 19 janvier 1893.



Ses études terminées à Paris, il fit du journalisme, et publia des articles dans différents organes. Il fit notamment paraître, en 1842, dans la Revue du Progrès dont il était l’un des rédacteurs, une étude sur l’ouvrage Des Colonies Françaises que Victor Schœlcher avait édité. Schœlcher répondit à l’article de Maurel-Dupeyré par une lettre qui, sous le titre de Coup d’œil sur l’état de la question d’affranchissement, fut publiée à la fin de l’ouvrage les Colonies Etrangères et Haïti, paru en 1843.

Maurel-Dupeyré devint secrétaire de Louis Blanc et entra, par la suite, comme rédacteur du procès-verbal à l’Assemblée Nationale de 1848.

Il donna sa collaboration régulière à plusieurs journaux et revues, en particulier à la Revue Coloniale de Paris et à l’Avenir de la Guadeloupe. Il y publia des études historiques de grande valeur auxquelles se réfère Augustin Cochin dans son ouvrage l’Abolition de l’Esclavage. Il fit paraître des romans et nouvelles en feuilletons, généralement dans le Temps : la Cassette de Fouquet, Blanche-Marie, le Collier de Perles, etc.

Maurel-Dupeyré donna deux comédies à l’Odéon : Botteri-Bow et Paris bloqué, pièce historique.

Pendant près de quarante ans, il dirigea avec maîtrise le service du compte-rendu analytique des séances de la Chambre des députés. Atteint par la limite d’âge en 1889, il resta chef honoraire des secrétaires-rédacteurs jusqu’en janvier 1893, époque de sa mort.