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HENRY D’ESCAMPS




Né à Pointe-à -Pitre,
le 27 novembre 1815.
Décédé à Passy (Seine),
le le 23 octobre 1891.



Après avoir été un des brillants élèves du collège Charlemagne, il fut présenté à Victor Hugo dont il devint le secrétaire désintéressé. Il publia une traduction de Macrobe, puis il fit paraître une traduction du grec en français des OEuvres Complètes de Pindare.

A vingt-trois ans, en 1838, il fonda le journal Outre-Mer, "la première feuille créée à Paris, dit-il, pour la défense de la cause coloniale".

En 1845, sur la recommandation de Victor Hugo, il entra comme rédacteur au Ministère de la Marine et des Colonies. Il fut chargé de rédiger, pour le Conseil des Ministres, un Mémoire sur les droits de la France à Madagascar. De là est né le livre qui fit la gloire d’Henry d’Escamps : Histoire et Géographie de Madagascar. "Paru pour la première fois en 1846, dit la Biographie des Contemporains de H. Pellerin, l’ouvrage a été réédité par la maison Didot en 1884. Cette édition, distribuée aux Chambres, a déterminé, le 27 mars de cette même année, le vote, célèbre par son unanimité, par lequel la Chambre a proclamé les droits imprescriptibles de la France à Madagascar. Il n’est pas hors de propos de rappeler aussi que c’est à un document politique cité par M. Henry d’Escamps, que l’habile ministre des Affaires étrangères, M. de Freycinet, a emprunté, non sans à propos, les principales stipulations du traité du 17 décembre 1885 avec les Hovas, y compris la prise de possession de Diégo-Suarez". C’est, on peut le dire, grâce au "beau livre de M. d’Escamps", pour parler comme Jules Ferry, alors président du Conseil des Minis-