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Heureux qui méprisant ce que le monde envie,
Garde sur un front pur ta divine pâleur,
O Christ, à ton exemple épousant la douleur ;
Celui-là seul te plaît et connaît bien la vie.

Soumis ou révolté, l’homme est né pour souffrir ;
A ta croix, ô Jésus, nous venons nous offrir.

La douleur qu’on accepte est un don salutaire ;
La douleur sanctifie après qu’elle a puni.
Oui, Dieu destina l’homme au bonheur infini,
C’est pourquoi la douleur est la loi de la terre.

Soumis ou révolté, l’homme est né pour souffrir ;
A ta croix, ô Jésus, nous venons nous offrir.


III

Or, dans le ciel, les pleurs et les travaux des justes
Sont unis, ô Jésus, à vos œuvres augustes ;
Une colline d’or et de pur diamant
De l’amas des vertus s’y forme incessamment ;