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Apprends des maîtres grecs les secrets du contour,
Sans fermer ton oreille aux maîtres de l’amour.
Fais ton livre émouvant, mais de style sévère,
Beau vase athénien, plein de fleurs du Calvaire !

Viens, viens ; la Muse encore a des bois ignorés
Où l’on écoute et voit danser des chœurs sacrés ;
Où tu peux, à l’abri de toute haine impure,
Aimer l’homme dans l’art et Dieu dans la nature,
Voile, en passant, tes yeux pour ne pas voir le mal ;
Et quand vers tes pieds nus monte le flot fatal,
Quand ton cœur est gonflé d’émotions trop vives,
Va prier et pleurer au jardin des Olives !