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Nous venons après eux pour faire nos prières,
Vous dites qu’ici-bas Sion est le seul lieu
Où, sans idolâtrie, on puisse adorer Dieu.


JÉSUS

L’heure approche ; et bientôt, femme, tu peux m’en croire.
Ce n’est plus sur ce mont qu’à Dieu vous rendrez gloire,
Ni dans Jérusalem que vous sacrifîrez.
Vous ne savez encor ce que vous adorez ;
Le Dieu de notre culte à nous s’est fait connaître,
Car c’est d’entre Judas que le salut doit naître :
Il est né ! l’homme pur et droit de volonté
Adore dans l’esprit et dans la vérité ;
Le père nous veut tels, et, pour tout sacrifice,
Demande que notre œuvre à son œuvre s’unisse.
Dieu est esprit ; il faut, lui-même nous l’apprit,
Ainsi qu’en vérité l’adorer en esprit.


LA SAMARITAINE

Le Christ nous est promis ; je crois à sa venue ;
La vérité, par lui, de tous sera connue.


JÉSUS

Ce Christ, moi qui te parle, ô femme, je le suis.