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Seigneur, quand son attrait m’enivre,
Rends plus purs mon âme et mes sens.

Puisqu’au trésor des paraboles
La foi trouve un accès permis,
Donne-moi, devant’ tes symboles,
Le cœur simple et l’esprit soumis.

La nature sera plus belle
Et me parlera sans détour,
Si, pour toi, je deviens comme elle,
Obéissant et plein d’amour.

O mon Dieu ! fais-moi donc largesse
De douceur et d’humilité,
Pour que j’apprenne ta sagesse
Écrite dans l’immensité.

Fais-moi lire, au front des nuages,
L’alphabet d’or et de vermeil
Dont l’azur déroule les pages
Sous les doigts ardents du soleil ;

Et les contours des monts austères,
Et, sur les gazons diaprés,