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Or tous ceux des Esprits qu’en leurs sphères lointaines
Le poids d’un corps trop lourd ne tient pas dans les chaînes,
Et qui, pour s’élancer dans les champs infinis,
Comme de grands oiseaux peuvent quitter leurs nids ;
Tous ceux dont les destins sont attachés aux nôtres,
Et pour qui notre globe est le centre des autres,
Partis de leurs soleils, rapides messagers,
Remplissaient l’air, pareils à des flocons légers.
Ils volaient vers la terre, innombrable cortége ;
Ils teignaient les sommets d’une blancheur de neige,
Et, passant tour à tour, adoraient, à genoux,
Celui qui triompha pour eux comme pour nous.


VII

Les anges le servaient comme ils servait son père,
Moins timides pourtant et tels qu’auprès d’un frère :
Tels qu’auprès d’eux, jadis, ces divins voyageurs
Ont vu, l’urne à la main, accourir les pasteurs.

Autour du fils aîné rentré de la bataille,
Tel s’empresse, admirant son armure et sa tai