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Dieu vous garde, ô forêts ! de notre impatience.
Le temps qui nous échappe au chêne est assuré.
Que l’avarice impie et la demi-science
Ignorent longuement votre asile sacré.
Croissez avec lenteur dans le creux des ravines,
Sur ces sommets dont l’homme a décharné les os ;
La nature aura vite effacé nos ruines
Si nous la respectons dans son puissant repos.
En groupes fraternels, croissez, ô jeunes chênes !
Des signes effrayants brillent de toute part,
Unis pour mieux braver les tempêtes prochaines,
Faites-vous l’un à l’autre un amoureux rempart.
Chaque automne à vos pieds la feuille s’amoncelle ;
Elle a refait un sol à ce roc dévasté.