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A défaut de ces dieux lointains et triomphants,
Toi, l’ange maternel, toi, simple et forte femme,
Qui veilles, de là-haut, l’aïeul et les enfants,
Tu peux m’aider à vaincre, à toi seule, ô grande âme !

Non, tu n’interdis pas ces sommets à ton fils ;
Aux maîtres les plus fiers devant moi tu t’y mêles,
Et ta voix me commande, au pied du crucifix,
D’aller chercher partout des armes et des ailes !

Les hauts lieux m’ont ouvert leur magique arsenal,
Je m’y suis revêtu de granit et de chêne ;
Leur souffle en moi s’agite et leur feu s’y déchaîne,
Et mon cœur débordant n’attend plus qu’un signal.

Voici, voici l’assaut promis à mon courage !
La foudre a terrassé mes sombre tentateurs…
Et le dieu que j’aspire autour de ces hauteurs,
Le dieu dont je suis plein jaillit dans cet orage.


FIN