Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/232

Cette page n’a pas encore été corrigée

Bondissant vers l’abreuvoir,
Vont, sans cloches argentines,
Les mutines,
Celles dont le poil est noir.

Mais du cornet de vos pâtres,
Mes folâtres,
Vous aimez toujours les sons ;
Et sur le versant rapide,
Je vous guide
Avec mes seules chansons.

L’oiseau gris de nos bruyères
Familières
Vole, et sans s’effaroucher,
Joyeux de notre venue,
Bien connue,
Sur vos fronts veut se percher.

Qu’on est bien sous le mélèze,
Bien à l’aise
Pour traire et battre son lait,
En sifflant dès que l’aurore
Passe et dore
Le toit noir du vieux chalet !

Hier, j’ai vu seul et l’air sombre,
Cherchant l’ombre,