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II
Le Fruit de la douleur
Sur le versant pierreux d’un plateau du midi,
Respirant le soleil d’un hiver attiédi,
J’errais en longs détours ; les collines désertes
D’arbustes odorants étaient au loin couvertes.
Promeneur attentif au plus humble arbrisseau,
J’évitais en marchant de blesser un rameau.
J’avais déjà suivi tous les sentiers des landes
Sans briser une tige, une feuille aux lavandes ;
Aussi de leurs bouquets intacts et respectés,
Nul parfum ne montait dans l’air, à mes côtés.
A travers champs, bientôt, dans ma course plus prompte,
Je m’élance, et des fleurs je ne tiens plus de compte ;