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ÉPILOGUE




Nuit féconde, où l’esprit grandit pour la lumière,
Et qu’embaume en sa fleur l’innocence première ;
Mystère ! ô gardien qui veille également
Sur l’âme du fidèle et celle de l’amant ;
De leurs saintes ardeurs éternisant le zèle,
Tu caches la pudeur et la foi sous ton aile !
Tout bonheur ici-bas revêt ton voile obscur,
Et toi seul maintiens pur ce que Dieu créa pur.
Tu donnes à l’autel ses majestés sans nombre,
Et le lit nuptial s’embellit de ton ombre.
Ah ! malheur au mortel contre toi révolté,
Qui, possédant le calme, aspire à la clarté !

Maudit soit ce flambeau qui met l’amour en fuite !
Pâle orgueil du savoir ! le mal vient à ta suite.
Dans un cœur innocent comme en un vallon frais,
Sitôt qu’ont pénétré tes rayons indiscrets,
Adieu sur le beau lis les perles matinales,
Et la sérénité des pudeurs virginales !

Quel songe n’a pas fait, et que n’a pas tenté
L’âme que tu séduis, ô Curiosité !