Osons ce qu’oserait le moindre ambitieux ;
Qu’une fois le devoir fasse un audacieux.
Le but, c’est d’arracher notre peuple à sa honte :
Il bénira ce coup, si son âme remonte !
Nous laissât-il tous deux périr seuls aujourd’hui,
Nos deux noms bien aimés ne mourront pas chez lui.
Eh bien, n’attendons plus, s’il s’agit de la gloire !
C’est peu que notre mort, cherchons une victoire.
Il faut frapper au moins quelques coups assurés ;
Réunissons d’abord nos vaillants conjurés.
Quel orgueil, jeunes gens, vous conseille et vous flatte :
Qu’espérez-vous ?
Ô vous, libres encor et purs de sang, ô vous
Que nul passé n’enchaine à des œuvres sinistres,
Laissez agir des cieux l’intelligent courroux ;
Laissez la sombre Até choisir d’autres ministres.