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LE LIVRE D’UN PÈRE.


Et vous savez, mon Dieu, pourtant,
Si je le veux, si je l’appelle
Ce cruel, cet heureux instant,
Ce cœur qui sera digne d’elle !

Dût-elle habiter loin de nous,
Vous lui réservez, je l’espère,
Comme à sa sœur, un brave époux,
Un fils pour moi, pour tous un frère.

Et vous me permettrez, Seigneur,
Ayant uni ce couple tendre,
De voir, quelques jours, son bonheur ;
Mais après… vous pouvez me prendre.


1878