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LA RUCHE.


Après ces travaux pleins de charmes,
Revenez vite, ô cher essaim,
Verser tout, la joie ou les larmes,
Vos trésors entiers, dans mon sein !

Et du gain de quelques journées
Vous comblerez, à mon appel,
Le vide fait par les années
Au creux de l’arbre paternel.

Revenez ! la nuit est prochaine,
Jeunes abeilles, mes amours !…
Et par les fentes du vieux chêne
Un miel pur coulera toujours.


Mai 1869.