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Pour faire retentir comme un clairon sonore
Le nom de Jéhovah.

Toi dont la voix annonce aussi haut que la nôtre
Le Dieu que nous chantons,
Lègue ton sang d’athlète et ton verbe d’apôtre
A de fiers rejetons.

Sois donc béni par nous, et qu’elle soit bénie
Cette fleur de l’été
Qui vient sur les hauteurs de ton mâle génie
Fleurir en sa beauté.

Oui ! ce sol est joyeux du bonheur de ses maîtres :
Le clocher de granit,
La source et les buissons, les blés verts et les hêtres,
Tout aime et vous bénit !


VII

À LA PROVENCE


 
Puisque assis au foyer de tes chaudes collines,
J’en ai bu les parfums dans l’or de ton soleil,
Puisque tes pins, touchés par les brises marines,
Bercent si doucement mon rêve ou mon sommeil ;