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À mon ami Joseph Autran.
I
Dans l’écho des ravins, ton nom, par intervalles,
Liberté ! vient répondre au sifflement des balles ;
C’est le cri des vaincus qui vont mourir pour toi,
Et leur dernier soupir atteste encor leur foi.
Vas-tu, dans leur tombeau, dormir ensevelie,
Seule beauté que Dieu refuse à l’Italie,
Muse qui pourrait seule, en un digne réveil,
Achever sur son front l’œuvre de son soleil,
Liberté ? Le Teuton, dans sa morne insolence,
Sur la terre des arts plante à nos yeux sa lance ;
Et nous, ici, tout près d’absoudre le destin,
Ne sentons pas frémir notre vieux sang latin.
Italie, oh ! pardon ; le poète est sans arme,
Mais il t’aima d’enfance et t’offre cette larm