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Quand je m’enivrerai de leurs accords sublimes,
Quand tout sera musique et parfum sous les cieux,
Quand tous les horizons s’étendront à mes yeux,
Quand je serai baigné de soleil sur les cimes ;

Dans ces jours où le monde est tout de flamme et d’or,
Où l’ardente couleur sur les formes ruisselle,
Où toute aile palpite et prend un large essor,
Où l’on boit à grand flot la vie universelle,

Si je sens sur mon front un esprit frémissant,
Si je respire l’être à plus larges haleines,
Si l’amour dans mon âme et le sang dans mes veines
Coulent en un accord plus calme et plus puissant ;

Si le rayon d’en haut m’éclaire avec largesse,
Si quelque mot d’espoir doucement soupiré
Fait entendre à mon cœur la voix de la sagesse…
Je saurai que c’est vous et je vous bénirai.






VIII

FEUILLES, TOMBEZ





Déjà le vent, tant la saison est brève,
Sème la feuille autour de la forêt ;
Et des sentiers encor verts, où je rêve,
Sous le bois mort le gazon disparaît.