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la Curée, la Fortune des Rougon, etc., et de n’avoir pas débuté de suite et de plain-pied par l’Assommoir, ce formidable lancement de son succès et de sa fortune. Son génie, pour parler de lui comme il en pense et comme il en écrit lui-même, son génie littéraire s’est révélé au public nombreux des amateurs du nouveau non pas par son honnêteté, mais, horresco referens ! par sa malpropreté ; s’il avait moins amorcé les appétits malsains de la foule, il en serait encore à nous faire… des contes.

Donc, si philosophe il est, tout en descendant de loin d’Épicure, de Diogène, il n’est pas philosophe du tonneau, mais philosophe du ruisseau.



Le Naturalisme scientifique

À propos de Zola romancier, parler de la science de Zola, c’est s’exposer aux rires même de ses admirateurs ; et pourtant Zola, qui n’est pas un sot, me condamne, de par son système scientifique, à cette terrible alternative : ou de manquer à mon devoir de critique, si je ne parle pas de sa science, ou à être ridicule, si j’en parle. Tans pis, je me risque ; il y aura peut-être un Dieu pour le téméraire qui ose descendre dans cette coulée d’immondices, pour remuer toutes