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L’ŒUVRE


Des obscènes fameux : Piron, Sade, Arétin,
Dépassant dans sa prose, immoral écrivain,
De leurs livres flétris, le classique érotisme,
Zola les fait rougir par son naturalisme.


J’aborde la partie la plus importante et la plus scabreuse de cette étude ; il s’agit de démontrer que tout son arsenal scientifique n’est qu’une mystification littéraire qui dissimule, sous une formule nouvelle empruntée à Claude Bernard, les procédés de l’érotisme le plus trivial et le plus ordurier. Il n’y a de différence entre les érotomanes connus et Émile Zola qu’une seule, et elle n’est pas en sa faveur : c’est que, dans leurs obscénités, ils respectent la langue et les convenances sociales, et que lui les salit encore par l’ordure de ses mots et de ses descriptions ; craignant de présenter des personnages encore trop propres à la curiosité névrosée de ses lecteurs, il choisit, dans la canaille, ce qui est le plus crapuleux, et dans le malpropre, ce qui est le plus fangeux. Pour couvrir cette marchandise, la faire