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qu’il donne au banquet de la Plume, en compulsant ses nombreux admirateurs qui lui en accordent plus qu’ils n’en eurent jamais, je cherchais, fourbu, désespéré, jetant ma plume impuissante à tous les naturalistes, un idéal que je ne trouvais nulle part, pas même en bas, bien bas, où il me semblait qu’il devait couver des microbes, quand Zola m’a enfin tiré d’embarras, en m’annonçant un idéal nouveau. Un idéal à naître sûrement, car sans cela aurait-il le cœur assez naturel pour en refuser la recette idéale au gouvernement ? Les anarchistes alors n’auraient plus qu’à remiser leurs boîtes à sardines, car partout on lirait en grosses et énormes lettres : Émile Zola, l’Idéal nouveau, recette infaillible contre les bombes et autres engins naturalistes…, non, anarchistes, connus… Voilà, grâce à un bout de journal tombé par hasard sous mes yeux, ma conclusion sur l’idéal de Zola, toute trouvée. Je ne pouvais rêver mieux.



Zola romancier

Toute manifestation écrite de la pensée étant un acte public, devient, par ce fait même, une bonne ou une mauvaise action : bonne, si elle concourt, par le vrai et le beau, au bien de l’humanité, et mauvaise, crime de lèse-humanité, si elle nuit à son