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sa petite-fille, plus vile et plus basse création d’un art plus vieux, ne veut que se faire riche, pas même ! Plus rien de féminin, d’humain, une chienne, et non plus de Lesbos, mais de Lourcine, Sapho moins la lyre, plus la lèpre, ayant une maîtresse pour amant. Nana, c’est Marion pourrie. Pornographie et pathologie…, l’épopée du chancre. Allons, le fer et le feu ! Zola opère ! Baissons le rideau !

» Rien d’ailleurs de plus dénaturé que ce naturalisme, de moins vrai que ce réalisme, la plus haute vérité étant la plus vraie et la plus noble nature, la plus naturelle. La fleur est au moins aussi vraie que le fumier.

» Que le chef de l’école, sans être beau comme Raphaël, prenne la peine de se regarder dans sa glace : il pourra voir que la nature lui a mis tête et cœur au-dessus du ventre ; et s’il ne se voit qu’à partir du ventre et du bas-ventre, c’est la vérité animale et la nature végétale de Bichat, la bête et la plante qu’il voit, et non l’homme, non le cerveau d’Émile Zola. Le lecteur français veut être respecté… et le naturalisme, quoi qu’il dise, est bel et bien le romantisme, mais inférieur ; car il veut aussi l’art pour l’art, mais l’inexprimable. C’est un balzacate d’Hugo, tenant plus du prosaïque que du poétique, mais c’est Balzac gâteux et gâté. Son vrai maître, son dab, comme il l’appelle, est donc l’auteur de la Comédie humaine. Y a-t-il une comédie bestiale ? N’importe ! ne chicanons