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littérature n’est pas une homéopathie dosimétrique qui soigne le mal en déterminant un mal semblable ; au reste, ce n’est pas infinitésimalement, mais infiniment, que vous servez le poison de la corruption.



L’idéal de Zola

Du naturalisme examiné à ces trois points de vue : la philosophie, la science et la morale, arriver à conclure à l’idéal dans le naturalisme, semblerait un non-sens à un homme de bon sens ; mais Zola, qui est toujours en avant en fait de contradictions, s’est bien gardé de ne pas commettre celle-là. Félix Pyat, dans la Revue de Paris et de Saint-Pétersbourg, 15 novembre 1887, p. 88, dit : « Après le soleil romantique, voyons sa lune. Après Danton, Hébert ! Après l’héroïque, le cachectique ! Après le romantisme noble, nous l’avons bourgeois, puis crapule ! Tout le déclin avec l’accélération ordinaire de la chute des corps. Les gros mots succèdent aux gros mots : le grand monde, le demi-monde et l’immonde ! Marion, Camélia et Nana. Marion avait du moins un reste de cœur, d’idéal et d’honneur. C’est encore une femme voulant l’impossible sans doute, se refaire vierge à force d’amour. Mais Nana,