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Français z’est généreux et galant. (À part.) Je la lâcherai z’en l’Oute. (Ils sortent par la gauche, bras dessus, bras dessous, en fredonnant : Vous êtes la lune, etc.)
Scène XI.
CIBOULETTE au bras de CROÛTE-AU-P0T.
(Ils entrent de droite.)
CROÛTE-AU-POT.[1]
Ce vilain major m’avait fourré au violon ; mais je me suis en sauvé par la fenêtre… Je craignais que vous ne vinssassiez pas ce matin, chère Ciboulette !
CIBOULETTE.
Je vas vous dire, c’est que je me suis fait dire la bonne aventure sur le Pont-Neuf, et on m’a dit que j’épouserais un jeune serin.
CROÛTE-AU-POT.
Ô bonheur ! le jeune serin, c’est moi qui vous adore !
CIBOULETTE.
C’est-y bien vrai, ça ?
CROÛTE-AU-POT.
Ah ! Ciboulette !
DUO.
CROÛTE-AU-POT.
- Oui, mon bonheur, le bonheur que je rêve,
- Ô Ciboulette ! est d’être votre époux !
CIBOULETTE.
- Si c’est un rêve, ah ! bientôt qu’il s’achève,
- Et le réveil nous sera des plus doux !
CROÛTE-AU-POT.
- Espoir charmant, dont mon âme est ravie !
CIBOULETTE.
- Cette union embellira ma vie !
CROÛTE-AU-POT.
- Ah ! que mon sort va faire de jaloux !
CIBOULETTE.
- Ah ! que mon sort est doux !
- ↑ Croûte-au-Pot, Ciboulette.