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sur les probabilités.

autres mois. Les nombreuses observations que j’ai discutées pour reconnaître l’influence des attractions du Soleil et de la Lune sur les hauteurs barométriques à Paris, m’ont servi à déterminer leur variation diurne. En comparant les hauteurs de neuf heures du matin à celles des mêmes jours à trois heures du soir, cette variation s’y manifeste avec une telle évidence, que sa valeur moyenne de chaque mois a été constamment positive pour chacun des 72 mois écoulés depuis le 1er janvier 1817 jusqu’au 1er janvier 1823 : sa valeur moyenne dans ces 72 mois a été, à fort peu près, huit dixièmes de millimètre, un peu plus petite qu’à Clermont, et beaucoup moindre qu’à l’équateur. J’ai reconnu que le résultat moyen des variations diurnes du baromètre, de neuf heures du matin à trois heures du soir, n’a été que de 0m,5428 dans les trois mois de novembre, décembre et janvier, et qu’il s’est élevé à 1m,0563 dans les trois mois suivans ; ce qui coïncide avec les observations de M. Ramond. Les autres mois ne m’ont offert rien de semblable.

Pour appliquer à ce phénomène le calcul des probabilités, j’ai commencé par déterminer la loi de probabilité des anomalies de la variation diurne, dues au hasard. En l’appliquant ensuite