tile, puisqu’il n’y a point vraisemblablement d’équilibre ferme absolu et que la stabilité est toujours relative à la nature de l’ébranlement primitif.
J’ai déjà remarqué (art. II) qu’il ne suffisait pas, dans les recherches sur la précession des équinoxes, d’avoir égard à l’action du Soleil et de la Lune sur la partie solide de la Terre, et que les eaux qui la recouvrent, agitées par les attractions de ces deux astres, pouvaient influer très sensiblement sur ce phénomène ; je me propose ici de soumettre cette influence à un calcul rigoureux et de donner ainsi à la théorie de la précession des équinoxes un nouveau degré d’exactitude d’autant plus nécessaire que tous ceux qui, jusqu’à présent, se sont occupés de cet objet, ont pensé que la réaction des eaux ne peut occasionner aucun changement dans la position de l’axe terrestre. En supposant que la Terre est un solide quelconque de révolution recouvert par la mer et divisé en deux parties égales et semblables par l’équateur, je fais voir que les lois de la précession et de la nutation sont constamment les mêmes, quelques hypothèses que l’on fasse d’ailleurs sur la figure et la densité des couches du sphéroïde terrestre et sur la profondeur et la densité de la mer, en sorte que ces différentes hypothèses ne peuvent que changer les quantités absolues de la précession et de la nutation. En considérant ensuite l’hypothèse adoptée jusqu’ici sur la figure de la Terre, et suivant laquelle cette planète est un ellipsoïde de révolution, je parviens à représenter la précession des équinoxes et la nutation de l’axe terrestre par deux formules très simples, qui, en y faisant évanouir certaines quantités, rentrent dans les formules connues, mais qui, lorsque ces mêmes quantités ne sont pas nulles, en peuvent tellement différer, qu’elles ne donnent ni précession ni nuta-