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loi quelconque, et dont, en nommant l’abscisse et l’ordonnée correspondante nous représenterons l’équation par celle-ci : Or voici les propriétés de cette courbe :

1o Elle doit être partagée en deux parties entièrement semblables par la droite car il est tout aussi probable que l’observation s’écartera de la vérité à droite comme à gauche ;

Fig. 2.







2o Elle doit avoir pour asymptote la ligne parce que la probabilité que l’observation s’éloigne de la vérité à une distance infinie est évidemment nulle ;

3o L’aire entière de cette courbe doit être égale à l’unité, puisqu’il est certain que l’observation tombera sur un des points de la droite Supposons maintenant (fig. 1) que le véritable instant du phénomène soit au point à la distance du point la probabilité que les trois observations et s’écarteront aux distances et sera

et, si nous supposons le véritable instant au point en sorte que cette probabilité sera

d’où il résulte, par notre principe fondamental de l’Article II, que les probabilités que le véritable instant du phénomène est aux points ou sont entre elles comme

Si donc on construit une courbe dont l’équation soit