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conque ou, ce qui revient au même, traçons la courbe (les probabilités ; soit étant supposé d’abord moindre que ou Je suppose que l’un quelconque des trois corps, par exemple, ait une inclinaison que je désigne par il faut conséquemment que l’inclinaison moyenne des deux autres soit puisque, par hypothèse, l’inclinaison moyenne des trois corps est or, étant moindre que il est aisé de voir, par l’article précédent, que le nombre des cas dans lesquels cela peut arriver est Il faut multiplier présentement cette quantité par et en prendre l’intégrale, depuis jusqu’à pour avoir le nombre total des cas dans lesquels l’inclinaison moyenne des trois corps peut être et l’on trouvera pour ce nombre ; on peut donc, depuis jusqu’en supposer l’ordonnée égale à ce qui donne

pour l’équation de la courbe et partant aussi pour celle de la courbe en y faisant commencer les au point

Déterminons maintenant la nature de la courbe j’observe d’abord qu’elle doit être composée de deux parties entièrement égales, et étant le milieu de la droite soit (fig. 2), ou et soit l’inclinaison de l’orbite du corps les deux autres corps et auront donc ensemble l’inclinaison or, soit en sorte que l’inclinaison de ces deux corps soit et partant leur inclinaison moyenne le nombre des cas dans lesquels cela peut arriver est, par l’article précédent, ou il faut donc multiplier cette quantité par et l’intégrer, depuis jusqu’à pour avoir le nombre des cas qui ont lieu dans cet intervalle ; on aura ainsi pour le nombre de ces cas ; il faut maintenant déterminer le nombre des cas qui ont lieu depuis jusqu’à et pour cela je fais l’inclinaison totale des deux corps et sera donc et, partant, leur