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Il faut multiplier cette quantité par la probabilité de la valeur de prise de l’événement observé. Cet événement est que le tribunal s’est divisé en deux parties dont l’une, composée de juges, condamne l’accusé, et dont l’autre, formée de juges, l’absout. La probabilité de est donc la fonction divisée par la somme de toutes les fonctions semblables relatives à toutes les valeurs de depuis jusqu’à elle est par conséquent

l’intégrale du dénominateur étant prise depuis jusqu’à En multipliant cette fonction par la fonction on aura

pour la probabilité de la bonté du jugement relative à La même probabilité relative à toutes les valeurs de est donc

l’intégrale du numérateur étant prise depuis jusqu’à et celle du dénominateur étant prise depuis jusqu’à Il suit de là que la probabilité de l’erreur à craindre sur la bonté du jugement est encore exprimée par la formule pourvu que l’on prenne l’intégrale du numérateur depuis jusqu’à On trouve ainsi cette dernière probabilité égale à

Si l’on exige l’unanimité, est nul, et cette expression devient

2. Déterminons présentement la probabilité de l’erreur à craindre sur la justesse de la décision d’un tribunal, lorsque et sont de