Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 7.djvu/613

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par ces causes, dans l’intervalle de temps ce sera donc la valeur de j’affecte du signe parce que diminue à mesure que augmente ; on a donc

On aura pareillement

En éliminant de ces deux équations, on aura

étant une quantité très petite, on peut transformer la caractéristique dans la caractéristique différentielle et alors l’équation précédente devient

d’où l’on tire, en intégrant et observant qu’à l’âge zéro

(3)

l’intégrale étant prise depuis nul. On peut obtenir cette intégrale, au moyen des registres de mortalité, dans lesquels on tient compte de l’âge des individus morts et des causes de leur mort. En effet, étant, par ce qui précède, le nombre de ceux qui, parvenus à l’âge ont péri dans l’intervalle de temps par la maladie dont il s’agit, on aura à très peu près l’intégrale en supposant égal à une année, et en prenant depuis la naissance des enfants que l’on a considérés, jusqu’à l’année la somme des fractions qui ont pour numérateur le nombre des individus que la maladie a fait périr chaque année, et pour dénominateur, le nombre des enfants qui vivent encore au milieu de la même année. Ainsi l’on pourra transformer, au moyen de l’équation (3), une Table de mortalité ordinaire, dans celle qui aurait lieu si la maladie dont il s’agit n’existait pas.

La petite vérole a cela de particulier, savoir, que le même individu n’en est jamais deux fois atteint, ou du moins ce cas est si rare, que,