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une personne dont l’âge est d’un nombre entier d’années. Pour cela, on ajoutera tous les nombres de la Table qui suivent celui qui correspond à l’âge on divisera la somme par ce dernier nombre, et l’on ajoutera au quotient. En effet, si l’on désigne par les nombres de la Table, correspondants à l’année et aux années suivantes, le nombre des individus qui meurent dans la première année, à partir de l’année sera mais, dans ce court intervalle, la mortalité peut être supposée constante ; est donc la somme des durées de leur vie, à partir de l’âge Pareillement sont les sommes des durées de la vie, à partir du même âge, de ceux qui meurent dans les deuxième, troisième, etc., années comptées depuis l’année La réunion de toutes ces sommes est et, en la divisant par on aura la durée moyenne de ce qui reste à vivre à la personne de l’âge On formera ainsi une Table des durées moyennes de ce qui reste à vivre aux différents âges. On pourra même conclure ces durées les unes des autres, en observant que, si désigne cette durée pour l’âge et la durée correspondante à l’âge on a

36. Déterminons maintenant la durée moyenne de la vie qui aurait lieu, si l’une des causes de mortalité venait à s’éteindre. Soit le nombre des enfants qui, sur le nombre de naissances, vivraient encore à l’âge dans cette hypothèse, étant celui des enfants vivants à cet âge sur le même nombre de naissances, dans le cas où cette cause de mortalité subsiste. Nommons la probabilité qu’un individu de l’âge périra de cette maladie dans l’intervalle de temps très court sera, à très peu près, par le no 25, le nombre des individus qui périront de cette maladie dans l’intervalle de temps si ce nombre est considérable. Pareillement, si l’on désigne par la probabilité qu’un individu de l’âge périra par les autres causes de mortalité dans l’intervalle sera le nombre des individus qui périront