Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 7.djvu/584

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il y a donc à parier contre un qu’à Londres la possibilité des baptêmes des garçons est plus grande qu’à Paris. Cette probabilité approche tellement de la certitude, qu’il y a lieu de rechercher la cause de cette supériorité.

Parmi les causes qui peuvent la produire, il m’a paru que les baptêmes des enfants trouvés, qui font partie de la liste annuelle des baptêmes à Paris, devaient avoir une influence sensible sur le rapport des baptêmes des garçons à ceux des filles, et qu’ils devaient diminuer ce rapport, si, comme il est naturel de le croire, les parents des campagnes environnantes, trouvant de l’avantage à retenir près d’eux les enfants mâles, en avaient envoyé à l’hospice des Enfants-Trouvés de Paris, dans un rapport moindre que celui des naissances des deux sexes. C’est ce que le relevé des registres de cet hospice m’a fait voir avec une très grande probabilité. Depuis le commencement de 1745 jusqu’à la fin de 1809, on y a baptisé garçons et filles, nombre dont le rapport est et diffère trop du rapport des baptêmes des garçons et des filles à Paris, pour être attribué au simple hasard.

30. Déterminons, d’après les principes précédents, les probabilités des résultats fondés sur les Tables de mortalité ou d’assurance, construites sur un grand nombre d’observations. Supposons d’abord que, sur un nombre d’individus d’un âge donné on ait observé qu’il en existe encore le nombre à l’âge on demande la probabilité que, sur individus de l’âge il en existera à l’âge la raison de et étant la même que celle de à

Soit la probabilité d’un individu de l’âge pour vivre à l’âge la probabilité de l’événement observé est alors le terme du binôme qui a pour facteur ; cette probabilité est donc

ainsi la probabilité de la valeur de prise de l’événement observé,