Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 7.djvu/577

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment de 1774 jusqu’à la fin de 1782, il est né dans le royaume de Naples, la Sicile non comprise, garçons et filles, ce qui donne pour le rapport des naissances des garçons à celles des filles.

Les plus petits de ces nombres de naissances sont relatifs à Paris ; d’ailleurs c’est dans cette ville que les naissances des garçons et des filles approchent le plus de l’égalité. Par ces deux raisons, la probabilité que la possibilité de la naissance d’un garçon surpasse doit y être moindre qu’à Londres et dans le royaume de Naples. Déterminons numériquement cette probabilité.

Nommons le nombre des naissances masculines observées à Paris, celui des naissances féminines, et la possibilité d’une naissance masculine, c’est-à-dire la probabilité qu’un enfant qui doit naître sera un garçon ; sera la possibilité d’une naissance féminine, et l’on aura la probabilité que, sur naissances, seront masculines, et seront féminines, égale à

En faisant donc

la probabilité que la valeur de est comprise dans des limites données sera, par le no 26, égale à

l’intégrale du dénominateur étant prise depuis jusqu’à et celle du numérateur étant prise dans les limites données. Si l’on prend zéro et pour ces limites, on aura la probabilité que la valeur de ne surpasse pas La valeur qui correspond au maximum de est et, vu la grandeur des nombres et l’excès de sur est trop considérable pour employer ici la formule du no 27 du Livre Ier, dans l’approximation de l’intégrale prise depuis jusqu’à