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mètre est plus élevé que vers du soir ; ensuite il remonte jusque vers du soir, et il redescend jusque vers du matin, pour revenir à son maximum de hauteur vers Supposons que l’on ait observé la hauteur du baromètre vers du matin et vers du soir, pendant le nombre de jours, et, pour éviter la trop grande influence des causes perturbatrices, choisissons ces jours de manière que, dans l’intervalle de à le baromètre n’ait pas varié au delà de Supposons ensuite qu’en faisant la somme des hauteurs du matin et la somme des hauteurs du soir, la première de ces sommes surpasse la seconde de la quantité cette différence indiquera une cause constante qui tend à élever le baromètre vers du matin et à l’abaisser vers du soir. Pour déterminer avec quelle probabilité cette cause est indiquée, concevons que cette cause n’existe point, et que la différence observée résulte des causes perturbatrices accidentelles et des erreurs des observations. La probabilité qu’alors la différence observée entre les sommes des hauteurs du matin et du soir doit être au-dessous de est, par le no 18, égale à

l’intégrale étant prise depuis jusqu’à et étant des constantes dépendantes de la loi de probabilité des différences entre les hauteurs du matin et du soir, et étant les limites de ces différences, étant ici égal à étant au moins égal à comme on l’a vu dans le no 20, ne peut pas être supposé moindre que en faisant donc et supposant l’étendue de la variation diurne de ce qui est à peu près ce que M. Ramond a trouvé dans nos climats, par la comparaison d’un très grand nombre d’observations, on aura Ainsi et est au moins égal à en faisant donc