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20. Lorsque l’on veut corriger un élément déjà connu à fort peu près, par l’ensemble d’un grand nombre d’observations, on forme des équations de condition de la manière suivante. Soient la correction de l’élément, et ϐ l’observation ; l’expression analytique de celle-ci sera une fonction de l’élément. En y substituant, au lieu de l’élément, sa valeur approchée, plus la correction en réduisant en série par rapport à et négligeant le carré de cette fonction prendra la forme en l’égalant à la quantité observée ϐ, on aura

ϐ

serait donc déterminé, si l’observation était rigoureuse ; mais, comme elle est susceptible d’erreur, en nommant cette erreur, on a exactement, aux quantités près de l’ordre

ϐ

et en faisant ϐ on a

Chaque observation fournit une équation semblable, que l’on peut représenter pour l’observation ième par celle-ci

En réunissant toutes ces équations, on a

(1)

le signe se rapportant à toutes les valeurs de depuis jusqu’à étant le nombre total des observations. En supposant nulle la somme des erreurs, cette équation donne

c’est ce que l’on nomme ordinairement résultat moyen des observations.

On a vu, dans le no 18, que la probabilité que la somme des er-