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gence est rapide ; car le reste de la série, que l’on néglige, est le développement d’une fonction algébrique ou intégrale, très petite par rapport à ce qui précède. Pour rendre cela sensible par un exemple, considérons le développement en série, de l’intégrale prise depuis jusqu’à infini. On a, par le no 27,

Cette série finit par être divergente, quelque grande que soit la valeur que l’on suppose à mais alors on peut employer sans erreur sensible ses premiers termes. En effet, si l’on considère, par exemple, ses quatre premiers termes, le reste de la série sera or cette quantité, abstraction faite du signe, est plus petite que le terme qui précède, c’est-à-dire que l’on a

car on a

En déterminant la constante de manière que l’intégrale soit nulle lorsque on aura pour cette constante ; on aura donc, en prenant l’intégrale depuis jusqu’à infini,

La série précédente peut donc être employée tant qu’elle est convergente, puisque l’on est sur que ce que l’on néglige est au-dessous du terme auquel on s’arrête.

Cette série jouit encore de cette propriété, savoir, qu’elle est alternativement plus grande et plus petite que sa valeur entière, suivant que l’on s’arrête à un terme positif ou à un terme négatif. On peut nommer, par cette raison, ce genre de séries, séries limites. Au reste, on a vu dans le no 27 que, dans le cas où elles sont divergentes, on