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LIVRE PREMIER.

ce qui donne

est de l’ordre si l’on suppose très grand, et si l’on fait sera un très petit coefficient. La quantité sous le radical prendra cette forme étant une fonction de et de on aura donc, par le retour des suites, la valeur de en par une série de cette forme

Maintenant, étant égal à si l’on substitue dans cette intégrale au lieu de sa valeur elle deviendra et si dans on substitue pour sa valeur précédente en on aura par une suite de cette forme

les limites de l’intégrale relative à devant se déterminer par la condition qu’à ces limites la quantité ou son équivalente soit nulle, d’où il suit que ces limites sont et on aura donc, par le no 24,

Cette expression a l’avantage d’être indépendante de la détermination des limites en qui rendent nulle la fonction en sorte qu’elle subsiste dans le cas même où cette fonction, égalée à zéro, n’a point de racines réelles ; elle subsiste encore dans le cas de négatif. Cette remarque, analogue à celle que nous avons faite dans le no 25, et qui tient comme elle à la généralité de l’analyse, est très remarquable en ce qu’elle donne le moyen d’étendre la formule précédente à un grand nombre de cas auxquels la méthode qui nous y a conduits semble d’abord se refuser.

Cette formule ne renferme que la constante arbitraire , et par con-