Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 7.djvu/303

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
LIVRE PREMIER.

d’une intégrale définie. L’intégration de l’équation (1) aux différences finies est donc ainsi ramenée à l’intégration de l’équation (2) aux différences infiniment petites et à une intégrale définie.

Considérons présentement l’équation (3) et faisons d’abord Si l’on suppose que deviennent nuls au moyen d’une même valeur de que nous désignerons par , et qui soit indépendante de il est clair qu’en supposant nul, cette valeur satisfera à l’équation (3), et qu’ainsi elle sera une des limites entre lesquelles on doit prendre l’intégrale La supposition précédente a lieu visiblement dans les deux cas de et de dans le premier cas, l’équation et dans le second cas, l’équation rendent nulles les quantités Pour avoir d’autres limites de l’intégrale on observera que, ces limites devant être indépendantes de il faut, dans l’équation (3), égaler séparément à zéro les coefficients de ce qui donne les équations suivantes :

Ces équations sont au nombre de si est l’ordre de l’équation différentielle (2) ; on pourra donc éliminer, à leur moyen, toutes les constantes arbitraires de la valeur de moins une, et l’on aura une équation finale en dont les racines seront autant de limites de l’intégrale On cherchera par cette équation un nombre de valeurs différentes de , égal au degré de l’équation différentielle (1). Soient ces valeurs ; elles donneront autant de valeurs différentes de puisque les constantes arbitraires de moins une, sont déterminées en fonctions de ces valeurs. On pourra ainsi représenter