Le jésuite Gaubil, celui de tous les missionnaires qui a le mieux connu l’Astronomie chinoise, en a publié séparément l’histoire. Il a traité de nouveau la partie ancienne de cette histoire, dans le tome XXVI des Lettres édifiantes ; et j’ai publié dans la Connaissance des Temps pour l’année 1809 un manuscrit précieux du même jésuite, sur les solstices et les ombres méridiennes du gnomon, observés à la Chine. On voit dans ces ouvrages que Tcheou-Kong observa les ombres méridiennes d’un gnomon, de huit pieds chinois, aux solstices, dans la ville de Loyang, aujourd’hui Honan-Fou, dans le Honan. Il traça une méridienne avec soin, et il nivela le terrain sur lequel l’ombre se projetait. Il trouva la longueur de l’ombre méridienne d’un pied et demi au solstice d’été, et de treize pieds au solstice d’hiver. Pour conclure de ces observations l’obliquité de l’écliptique, il faut leur appliquer plusieurs corrections. La plus considérable est celle du demi-diamètre du Soleil ; car il est visible que, l’extrémité de l’ombre d’un gnomon indiquant la hauteur du bord supérieur de cet astre, il faut retrancher son demi-diamètre apparent de cette hauteur, pour avoir celle de son centre. Il est surprenant que tous les anciens observateurs, ceux même de l’école d’Alexandrie, aient négligé une correction aussi essentielle et aussi simple, ce qui a produit sur leurs latitudes géographiques des erreurs à peu près égales à la grandeur de ce demi-diamètre. Une seconde correction est relative à la réfraction astronomique, qui, n’ayant point été observée, peut être supposée, sans erreur sensible, correspondre à la tempéra-