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SUPPLÉMENT AU LIVRE X [1]
DU
TRAITÉ DE MÉCANIQUE CÉLESTE.
Séparateur
SUR L’ACTION CAPILLAIRE.

J’ai considéré, dans le Livre X de cet Ouvrage, les phénomènes dus à l’action réfringente des corps sur la lumière. Cette force est le résultat de l’attraction de leurs molécules ; mais la loi de cette attraction ne peut pas être déterminée par ces phénomènes, qui ne l’assujettissent qu’à la condition d’être insensible à des distances sensibles. Toutes les lois d’attraction dans lesquelles cette condition est remplie satisfont également aux divers phénomènes de réfraction indiqués par l’expérience, et dont le principal est le rapport constant du sinus de réfraction au sinus d’incidence dans le passage de la lumière à travers les corps diaphanes. On n’a réussi que dans ce cas à soumettre ce genre d’attractions à une analyse exacte. Je vais offrir ici aux géomètres un second cas plus remarquable encore que le précédent par la variété et par la singularité des phénomènes qui en dépendent, et dont l’analyse est susceptible de la même exactitude : c’est le cas de l’action capillaire. Les effets du pouvoir réfringent se rapportent à la Dynamique et à la théorie des projectiles ; ceux de l’action capillaire se rapportent à l’Hy-

  1. Ce Supplément a été publié en 1806. (Note de l’Éditeur.)