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Si l’on veut, dans la théorie des réfractions, tenir compte de la figure de la Terre, on doit observer que l’on peut toujours concevoir, au point qu’occupe l’observateur, un cercle osculateur à la surface de la Terre et dont le plan passe par l’astre ; or, la figure des couches de l’atmosphère est à très-peu près la même que celle de la Terre : les cercles concentriques au cercle dont il s’agit seront donc également osculateurs de ces diverses figures, et l’on pourra déterminer la réfraction de l’astre en supposant la Terre sphérique et d’un rayon égal à celui de ce cercle osculateur. On voit ainsi : 1o que les réfractions ont toujours lieu dans le plan vertical ; 2o qu’elles ne sont pas les mêmes de tous les côtés de l’horizon, puisque les cercles osculateurs ne sont pas les mêmes dans tous les sens ; mais il est facile de s’assurer que cela est insensible, pour peu que l’astre soit élevé. Il peut en résulter à l’horizon des différences de quelques secondes.


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