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près aux expériences de Dalton sur cet objet en supposant la force élastique de la vapeur d’eau, à une température quelconque, égale à

étant le nombre des degrés décimaux du thermomètre à mercure au-dessus de degrés, ce nombre devant être supposé négatif pour les degrés inférieurs. Ainsi l’on aura le logarithme tabulaire de cette force élastique, exprimée en décimales du mètre, en ajoutant au logarithme de la quantité

La formule précédente peut s’étendre depuis jusqu’à égal à ou degrés. Elle peut servir pour tous les fluides, en observant seulement de compter les pour chacun d’eux à partir du terme de leur ébuUition, car on a trouvé ce résultat remarquable, savoir qu’en partant de ce terme, et généralement d’un point quelconque où leur force élastique est la même, les mêmes accroissements de température produisent les mêmes accroissements dans leur force élastique.

De quelque manière que la vapeur existe dans l’atmosphère, il est visible que l’action de l’air humide sur la lumière est composée de l’action de l’air et de celle de la vapeur. Concevons que, à forces élastiques égales et à la même température, les actions de la vapeur et de l’air sur la lumière soient dans le rapport de à et que représente l’action de l’air sur la lumière à zéro de température et sous une pression déterminée par la hauteur du baromètre. Nommons ensuite la force élastique qu’aurait, à zéro de température, la vapeur aqueuse existante dans un volume donné d’air si cette vapeur existait seule dans le même espace vide ; il est clair qu’à cette température l’humidité de l’air ajoutera à son action sur la lumière la quantité et si la température est de degrés, la densité de la vapeur étant diminuée d’environ pour chaque degré, la correction de la force réfringente de l’air, due à son humidité, sera