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Mercure, Mars et Jupiter, d’où résultent les valeurs précédentes des masses de Mercure et de Mars. L’irradiation et les autres difficultés qu’offre l’observation des diamètres planétaires, jointes à l’incertitude de l’hypothèse adoptée sur la loi de leurs densités, rend ces valeurs d’autant plus incertaines, que cette hypothèse s’éloigne de la vérité, relativement aux masses de Vénus et d’Uranus. Heureusement Mercure et Mars n’ont qu’une très-petite influence sur le système planétaire, et il sera facile de corriger les résultats suivants qu’elles affectent, lorsque le développement des inégalités séculaires aura fait connaître exactement leurs masses.

22. Moyens mouvements sidéraux des planètes, pour une année julienne
de ou valeurs de

En employant pour ces valeurs, le temps désigne un nombre d’années juliennes. De là, en prenant pour unité la moyenne distance du Soleil à la Terre, on a conclu, par la loi de Kepler, les distances suivantes des planètes au Soleil :

Distances moyennes des planètes au Soleil, ou demi-grands axes
de leurs orbites.

L’action mutuelle des planètes altère un peu ces moyennes distances ; nous déterminerons, dans la suite, ces altérations.