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planète à ce centre ; la masse de la planète, celle du Soleil étant prise pour unité, est

On a, relativement au quatrième satellite,

d’où l’on tire

La masse de Saturne a été conclue de la même manière, en suppoposant la révolution sidérale de son sixième satellite égale à et l’angle sous lequel le rayon moyen de l’orbe de ce satellite est vu du Soleil, dans les distances moyennes de Saturne, égal à La masse d’Uranus a pareillement été conclue en supposant, conformément aux observations d’Herschel, la durée de la révolution sidérale de son quatrième satellite égale à et le rayon moyen de l’orbe de ce satellite, vu du Soleil, dans la moyenne distance d’Uranus, égal à Mais les plus grandes élongations de ces satellites à leurs planètes respectives ne sont pas aussi certaines que celle du quatrième satellite de Jupiter. Leur observation mérite toute l’attention des astronomes.

La masse de la Terre a été déterminée de cette manière. Si l’on prend pour unité la moyenne distance de la Terre au Soleil, l’arc décrit par la Terre dans une seconde de temps sera le rapport de la circonférence au rayon, divisé par le nombre des secondes de l’année sidérale, ou par En divisant le carré de cet arc par le diamètre, on aura pour son sinus verse : c’est la quantité dont la Terre tombe vers le Soleil pendant une seconde, en vertu de son mouvement relatif